Notre raison d’être

Rôle

PEPPER est une association de loi 1901, établissant une plateforme public –privé destinée à la pré-validation de méthodes de caractérisation des PEs. Soutenue par le Programme des Investissements d’Avenir (PIA), des administrations et des associations d’industriels, elle organise et finance des tests pour construire les éléments de preuve requis par les instances qui effectuent une validation reconnue internationalement (OCDE, ECVAM, ISO). De là naît le terme de « pré-validation ».

Le projet a émergé dès 2014, avec la première Stratégie Nationale sur les Perturbateurs Endocriniens (SNPE) qui était une première au niveau mondial. PEPPER démarre avec  la mise en place de la 2eme stratégie nationale. Plusieurs constats ont conduit à la création de cette plateforme, première en Europe.

Accélérer la recherche pour comprendre et adapter au mieux notre gestion des risques et la règlementation

ACTION 41
Mettre en place une plateforme d’accompagnement à la validation de méthodes et tests permettant l’identification des effets de perturbation endocrinienne.

Une situation d’indétermination déroutante

Les listes de substances suspectées d’être perturbateur endocrinien à évaluer sont longues, allant de la 20aine aux milliers, et génèrent des controverses. La sécurité sanitaire et environnementale, la sécurisation de l’innovation technologique, les garanties sur les produits, la confiance dans les autorités responsables souffrent de cette situation d’indécision.

Un déficit de méthodes d’essai à combler

La Commission Européenne a souligné le besoin de méthodes d’essai pour déterminer si une substance a un caractère perturbateur endocrinien. De fait, il y a beaucoup de mécanismes de perturbation, dépendant des âges, pour l’Homme mais aussi pour les espèces animales. Malgré le développement de la recherche, la palette de méthodes disponibles est encore incomplète.

Un chaînon manquant pour accélérer la validation de ces méthodes

Les méthodes utilisables pour identifier et réglementer les PEs sont nombreuses. Malgré les développements en recherche, leur validation se fait mal et encore moins nombreuses que celles conçues par les chercheurs, parce qu’il requiert des opérations pour prouver la robustesse, la répétabilité et la reproductibilité des méthodes qui sont coûteuses, non rémunératrices pour les développeurs et n’apportent rien à la recherche. D’ailleurs, le financement de la recherche à des fins réglementaires est peu développé.

C’est la raison d’être principale de PEPPER que de porter ce type d’opérations qui répond à la demande de l’Union Européenne de faciliter le travail des instances internationales comme l’OCDE. 

Un recours nécessaire à des ressources mutualisées

Hier aucun financement dédié à la validation n’existait alors que tous les acteurs font face à la question des perturbateurs endocriniens : agences en charge de la santé ou de la biodiversité comme ceux qui produisent ou commercialisent. La mutualisation doit se faire entre les pays de l’UE. En effet, le sujet des perturbateurs endocriniens se pose pour tous les secteurs d’activité. Ils ont en commun le besoin d’outils mutuellement acceptés et reconnus par des instances internationales. Elle passe aussi par l’utilisation des installations d’essai. PEPPER a lancé ce processus.

Ambitions

Accélérer la recherche translationnelle

Par le débouché qu’elle organise vers les applications opérationnelles, PEPPER doit servir de catalyseur pour la recherche translationnelle.  

Soutenir les filières de laboratoires d’essai et les biotechnologies en France

L’appel aux laboratoires pour les tests sur les méthodes vise à soutenir ces filières dont le pays a besoin dans la dynamique d’innovation. 

Améliorer l’évaluation par le dialogue entre parties prenantes

Les outils et les solutions doivent répondre aux attentes et ce de façon réaliste. Entre protection de l’environnement, de la biodiversité et protection de l’Homme, entre l’avancement scientifique et les besoins concrets et selon les différentes craintes pour la santé, des appréciations et des choix sont à faire et des priorités à établir. Ils doivent être partagés. PEPPER rassemble des acteurs différents : des autorités, des scientifiques, des opérationnels (opérateurs d’essai, etc.), des producteurs, des porteurs d’enjeux sur l’environnement, la consommation et la santé, venant de pays différents.

Sécuriser l’innovation

La plateforme aidera à sécuriser l’innovation en fournissant aux développeurs des outils permettant d’assurer la sécurité sanitaire et environnementale des processus.

Créer un effet d’entrainement en Europe

La France a joué et va jouer un rôle pour accélérer la prise en charge du sujet des perturbateurs endocriniens en Europe. La plateforme PEPPER est un élément de cette ambition. Elle s’ancre en Europe par la participation à sa gouvernance d’instituts d’autres pays et d’instances européennes ou mondiales. Son activité, tant pour l’origine des méthodes à pré-valider que pour les laboratoires participants aux tests sur les méthodes d’essai, implique d’autres pays européens.  

Première plateforme de ce type, elle ambitionne de devenir une structure de dimension européenne contribuant à accélérer le processus de validation.  

Rapprocher la science réglementaire des développements scientifiques

La science réglementaire est celle qui permet de fonder des décisions publiques sur des faits « scientifiquement prouvés ». Le rapport de l’office parlementaire de 2019 sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux par les agences recommande de « #5 Encourager la mise à jour régulière des lignes directrices pour ne pas retarder l’adoption de nouvelles méthodes et de tests sensibles et fiables ». Le métier de PEPPER, mais aussi le dialogue qu’il organise, visent à ce rapprochement. 

Valeurs

PEPPER est construit sur le principe qu’il est possible de construire de façon partenariale des outils permettant d’objectiver la caractérisation des perturbateurs endocriniens.

Accepter la pluralité des points de vue

PEPPER travaille dans une logique partenariale entre des acteurs de métiers, de disciplines, et répondant à des préoccupations et à des contraintes différentes. Chaque membre de l’association et de la gouvernance doit accepter que d’autres puissent avoir des points de vue différents et s’engager à rapprocher ces points de vue par l’analyse des connaissances disponibles et le dialogue construit dans ces instances.

Appliquer les règles de l’intégrité scientifique

PEPPER rejoint les démarches sur l’intégrité scientifique définies par les académies des pays européens dans le groupe ALLEA, avec notamment les impératifs de Fiabilité, Honnêteté, Respect, Responsabilité et la vigilance pour éviter la « fabrication » de résultats, la falsification et le plagiat.  

Rester dans son rôle

PEPPER est engagé dans la construction d’outils ouverts et partageables permettant d’objectiver les évaluations sur les substances et les règles de gestion du risque. Il n’a pas de jugement à porter sur les décisions des instances de validation des méthodes. Il ne doit procéder ni à des évaluations de substances ni à des prises de position sur les règles de gestion du risque. Si ses membres sont dans la nécessité de le faire, ils ne peuvent pas le faire en faisant référence à leur appartenance à PEPPER. 

Penser dans une optique « une planète »

Les travaux de PEPPER sur les perturbateurs endocriniens ne considèrent pas l’Homme indépendamment du milieu et des écosystèmes. Les méthodes d’essai visent l’un ou l’autre et de préférence les deux.

Travailler dans une logique de science ouverte

PEPPER adhère au principe de la « science ouverte » comme identifiée par l’OCDE et se doit de donner accès à ses résultats dans le respect des droits de propriété intellectuelle ou matérielle.

Dernière modification : 3 décembre, 2024 à 16 h 04 min